Actu

Deux infirmières accusées d’escroquerie massive à la Sécu

Il a été reproché à deux infirmières libérales de Sarcelles un délit d’escroquerie à la caisse primaire d’assurance maladie. Les policiers de la sûreté départementale ont mené une enquête, et estiment le préjudice subi à 600 000 euros. Les accusées sont soupçonnées d’avoir facturé des actes fictifs, et d’avoir falsifié des ordonnances.

Leur jugement attendu le mois de janvier prochain

Ce sont les policiers du nouveau groupe de lutte contre la fraude qui a l’arrestation des deux présumées coupables. Les infirmières arrêtées sont âgées de 42 et de 55 ans, et sont actuellement placées en garde à vue. Leur jugement est prévu en janvier prochain par le tribunal correctionnel de Pontoise.

Lire également : Comprendre les différents types d'assurance et leurs coûts

Les familles de patients avaient commencé à découvrir des anomalies dans la facturation des infirmières qui se servaient du logiciel Izyfact. La Sécu a commencé à faire des contrôles quand il a été signalé des cas de visites à domicile sur des patients qui étaient hospitalisés. Des patients ont par la suite décidé de porter plainte en novembre dernier.

Les accusées travaillaient entre 20 et 40 heures par jour

Les deux infirmières arrêtées produisaient des factures 365 jours par an. Elles s’appliquaient à cette tâche même pendant les week-ends. Ce qui faisait une moyenne de travail de 20 à 40 heures par jour. Certains déplacements inexistants de clients étaient facturés, de même que des indemnités de montagne pour certains de leurs collègues qui exerçaient dans les Alpes.

A voir aussi : Comment obtenir des appareils auditifs gratuits ?

La facturation concernait également des ordonnances pour certains médicaments. Des stratégies mises en œuvre par les deux infirmières qui leur ont permis de dépasser la moyenne des revenus des infirmières libérales qui est de 70 000 euros. Elles sont en effet arrivées à se faire un chiffre d’affaires de 200 000 euros.

Des faits qui ont eu lieu entre 2015 et 2017

Le GIR 95, qui est chargé du volet patrimoine de l’enquête, a effectué une saisie de 340 000 euros au titre des avoirs criminels. Il a aussi été saisi une somme de 50 000 euros, représentant les assurances vie. Des saisies qui ont eu lieu avant le procès des infirmières pour escroquerie.

Les faits qui leur sont reprochés ont eu lieu entre juin 2015, et aout 2017. Ce dossier du présumé délit d’escroquerie doit être mené par le nouveau groupe d’enquête de lutte contre la fraude et l’économie souterraine, qui a été mis en place en novembre 2018. Il s’agit d’un groupe qui se situe au sein de la sûreté départementale.